La recette des petits pois au lapin.

Cette recette n’est pas très facile et s’adresse donc aux cuisiniers qui peuvent justifier d’une longue expérience, particulièrement dans le domaine de la soudure (dur d’être bébé) au titanium-titanifem.

Cette précaution prise, il me doit immédiatement d’en imposer une deuxième, bien à contrecoeur, croyez-moi. En effet, l’emploi de produits radioactifs n’est pas anodin et devrait se limiter au groupe des ingénieurs en chimie nucléaire qui ne sont pas enceintes et ne projettent pas de l’être dans les six mois qui suivent la mise en œuvre de la « recette » (c’est également à contrecoeur que nous emploierons ce mot pour « l’expérience » décrite dans ces lignes).

De fil en aiguille, nous arrivons à la troisième précaution. Vu l’appareillage utilisé et le peu de place laissé dans la cuisine pour l’opération, il est impératif que l’opérateur (fuseau horaire à définir) soit unijambiste et glabre; le port de lunettes est toujours en discussion. Il faut également que la personne puisse résister à des températures de l’ordre de 60° pendant 40 à 60 minutes et ceci de façon répétitive et incohérente.

Tout naturellement, nous arrivons à la quatrième précaution qui précède de peu la cinquième qui la talonne. L’homme ou la femme qui officiera devra nécessairement s’appeler Alfred et être d’origine Ghanéenne. Cette condition fait partie du brevet de la recette; je vous serais donc gré de ne pas m’en demander le pourquoi. Merci.

Voici la cinquième condition, tout aussi hilarante: le cuisinier devra s’engager sur l’honneur (fuseau horaire à définir également) et dans l’éventualité  improbable où la recette serait un succès et qu’il est encore en vie, ou, du moins, suffisamment conscient après l’exécution de celle-ci, de se lancer tout de suite, immédiatement et sans attendre dans la confection de la resshuit (qu’il reste à définir).

La sixième condition est purement anecdotique et permet d’arriver à six, ce qui fatigue nettement moins.

La septième condition concerne le lapin qui doit venir des Alpes et être inclus dans un pain de sapin recouvert de couleurs vives (au choix). En effet, le pain de pin peint de lapin alpin est bien connu de tous

On nous en voudrait, bien sûr, d’oublier les petits pois pour cette dernière et ultime condition. Malheureusement, nous n’en avons aucune à spécifier concernant ces pauvres petits animaux qui sont généralement timides et fort attachés à leur maître.

Voilà ! Dès que nous aurons identifié un candidat valable ou lavable, nous lui dévoilerons, dans le secret, la recette des petits pois au lapin, pour peu qu’il y en ait une!